L’organisation d’un événement a une importante dimension technique. Le succès passe par une planification globale « au millimètre » qui concerne la salle, les accès, les stands, le circuit, les intervenants, la taille et la place du public durant la manifestation, les temps forts. Mais l’événementiel est le terrain de jeu des émotions, cette dimension technique peut donc être vue comme un (magnifique) support, un cadre pour raconter une histoire qui parle au public. C’est là que le story telling entre en jeu.
Dans le secteur de l’événementiel, le storytelling c’est l’art de raconter la marque à travers son histoire, ses acteurs, l’entreprise et ses dirigeants, les clients, les prospects, le public … ou de raconter l’événement lui-même. Durant un événement, le storytelling permet de mettre en avant la culture de la marque, ses objectifs, sa mission à travers des anecdotes, des rappels historiques, des commentaires issus de sondages, d’études ou d’interactions avec les clients par exemple. Le storytelling est ainsi un outil de communication très puissant, que les meilleurs acteurs de l’événementiel maitrisent pour contribuer au succès de leurs événements.
En effet, utiliser le storytelling au cours d’un événement permet de saisir une opportunité unique de se connecter au public et plus encore. Le storytelling a de nombreux pouvoirs, notamment celui de transformer un événement en un moment (puis un souvenir) inoubliable ou à défaut de lui donner une couleur, une saveur ou un cachet spécial. Le storytelling est un allié pour susciter chez un participant ou le public des sentiments…
Ces sentiments sont variés, du fait de se sentir concerné ou connecté à la marque, jusqu’au fait de se changer les idées en passant un moment divertissant ou amusant, que ce moment dure quelques minutes ou quelques heures.
La recette d’un storytelling réussi dans l’événementiel consiste à tisser des éléments de l’histoire tout au long de l’événement, à faire en sorte que chaque moment passé sur un stand, devant une vidéo ou au cours d’une prise de parole contribue à raconter une partie de l’histoire que l’on souhaite mettre en avant. C’est donc un travail de haute couture, qui exige la technicité de l’artisan et la virtuosité de l’artiste. L’histoire doit être vivante, avec des hauts et des bas, avec des problèmes insolubles qui se résolvent finalement, avec des gens empêtrés dans des impasses qui trouvent un moyen de s’en sortir.
En bref, une histoire humaine et crédible. La finalité du storytelling, c’est en dernier ressort la transformation immédiate ou différée d’une histoire et d’un moment d’échange en acte d’achat, en inscription, en attitude positive vis-à-vis de la marque. Mais son résultat se mesure (aussi) au fur et à mesure que le storytelling est mis en œuvre, par la capacité à embarquer et connecter le public à la marque et à son histoire. Plus le public sera actif et acteur de l’histoire qui lui est racontée, plus il se reconnaitra dans cette histoire, plus il sera inspiré, engagé ou éduqué par ce qu’il entend, plus sa participation sera effective et le storytelling sera réussi.